Cats on trees

« Comment réussir ses carottes ? » En voulant répondre à cette innocente question potagère je tombai virtuellement nez à nez avec une demoiselle… nue dans un jardin… une carotte à la main… Curieux et avide de conseils en jardinage je parcourus la galerie de photos de ladite dame. Après avoir examiné une bonne vingtaine de photos, je réalisai que je n’étais pas sur un site de jardinage. «Non madame, même si mes connaissances potagères sont limitées, vous ne me ferez pas croire que les carottes poussent dans les vagins ! »  J’étais nez à vulve avec une militante écologiste sur un site d’éco-porn.

Le site d’éco-porn c’est www.fuckforforest.com. La dame, fanes de carottes entre les jambes, c’est la chaleureuse norvégienne Leona Johansson. Quant au jardinier derrière l’appareil photo c’est son compagnon, le norvégien Tommy Hol Ellingsen. Le couple de scandinaves, sensible depuis toujours à la préservation de l’environnement, avait décidé en 2004 de s’engager activement pour lutter contre la déforestation. Leur but étant de sensibiliser le grand public à cette problématique. Ils créèrent une association pour cadrer leurs actions. Une de leurs missions était la récolte de fonds pour des associations de défense de la nature. Comme le statut associatif le permet, ils touchèrent des subventions de l’état norvégien. Couplé à cette source de revenus, ils pratiquaient des performances pour collecter des dons. Après six mois à toucher de l’argent du contribuable norvégien, la Norvège découvrit que leurs performances consistaient en des coïts en public et parfois même en de « grosses partouzes entre humains et légumes » !

Adam, Eve, la pomme, la carotte et l’oseille.

En effet, Leona et Tommy avaient omis de signaler qu’ils pratiquaient l’éco-porn, ou l’art de baiser pour interpeller le public face aux problèmes environnementaux. Choquée, la prude Norvège stoppa immédiatement le financement de l’association. Mais Fuck For Forest (FFF) a survécu à cet abandon. Seize ans après, le site est toujours actif grâce à sa communauté. Et quelle communauté ! Des milliers de personnes, nues pour la plupart, dont les dons suffisent à financer l’association et ses missions.

Slide inside our rabbit hole, and explore ecology - slightly hotter than climate change !

Glissez à l'intérieur de notre trou de lapin, et explorez l'écologie - légèrement plus chaude que le changement climatique !

A quoi ressemble le site FFF, aussi bien sur le fion que sur la forme ? Des dessins de phallus, des photos de femmes à poil. A première vue, le site à tout l’air d’un « gros site de cul ». Mais il n’en est rien ! FFF est avant tout un site d’écologie. On se sentirait presque comme chez MSF ou Greenpeace. On fait un don par carte bancaire ou en bitcoin et l’argent est reversé à des petites associations de protection de la nature. C’est MSF… mais avec du sexe, beaucoup de sexe ! En effet, les dons (10 € par mois) vous donnent le droit d’intégrer la communauté FFF et ainsi visionner les photos et vidéos de milliers d’éco-activistes sexys. Rappelez-vous, FFF c’est une communauté… nue !

FuckForForest is ecology and sexual/body liberation. ALL IN ONE!

FuckForForest c’est l’écologie et la libération sexuelle des corps. Le tout en un !

La communauté sauve des forêts mais libère aussi son corps tout en partageant les photos de sa libération. Pour vous faire une idée du genre de libération, il est possible de visionner gratuitement une sélection de clichés de la communauté. Attention toutefois, certaines photos sont déroutantes (ou excitantes, tout dépend de votre degré de libération) comme la série des Love with myself! Cette série montre Ivan, un cinquantenaire brésilien, au cours d’une petite séance de branlette sur un futon rouge. A noter que vous pourrez trouver d’autres clichés d’Ivan où il pratique, entre autres, le yoga nu, le massage nu, le bain de soleil nu, le poirier nu, le selfie nu…

Ivan à la plage… nu.
If you feel the world needs a green alternative to commercial erotic entertainment – join now ! We need YOUR love and support to show the world the real power of true sexuality !

Si vous pensez que le monde a besoin d’une alternative verte à l’industrie du sexe – rejoignez-nous ! Nous avons besoin de VOTRE amour et soutien pour montrer au monde le pouvoir de la vraie sexualité !

Vous pouvez offrir vos plus belles photos d’anus, de seins ou de glands pour devenir un.e activiste sexy et ainsi intégrer la communauté. Si vous ne vous sentez pas prêt.es à vous prendre en photo avec un zizi dans la bouche ou un clitoris au bout de la langue (ou avec un concombre dans les fesses…), je vous rappelle qu’un simple don vous fera intégrer la communauté.

Cinq fruits et légumes, dans tous les trous !

FFF ce n’est pas uniquement de la pornographie payante. C’est aussi une boutique en ligne et une sélection de cadeaux à offrir à Noël. Ils vendent des T-shirts et des posters un peu osés. Pour les « vrais écolos » il existe d’autres cadeaux comme des culottes sales portées par Leona. Les culottes sont portées au maximum 3 jours. Je tiens tout de même à vous rappeler que Leona jardine souvent en plein soleil des heures durant et fornique régulièrement dans le potager… Donc niveau culotte sale, on est bien ! Habituellement Leona ne porte pas de culottes car elle trouve le port de ce bout de tissu « non hygiénique et pouvant conduire à des champignons ». Personnellement, même si j’apprécie l’effort fourni par Leona pour porter une culotte, j’opterais plutôt pour une Smartbox Week End au vert à Noël !

Ivan dans la posture de l’arc… nu.

Depuis peu, sur le modèle des camgirls, Leona et Tommy offrent des shows érotiques par webcam. 30 $ contre une séance privée de 30 minutes (20 $ si vous êtes membre FFF) ! Enfin, pour les vrais adeptes de la libération des corps, il vous reste la carte impure pour faire la nique à la Bible et enchanter la famille à Noël. C’est une jolie carte sobrement badigeonnée de sang de menstruation.

Suite à ma visite de la boutique en ligne une question me vint à l’esprit. « Fuck For Forest sauve-t-il vraiment les forêts ? ». Laissons Leona et Tommy y répondre :

We fear that sex cannot really save the world. […] Even if the world would end tomorrow, I would still get fucked today. [...] Cum until the world ceases to exist !

Nous craignons que le sexe ne pourra pas vraiment sauver le monde. [...] Même si le monde se terminait demain je voudrais encore être baisée aujourd’hui. […] Jouis jusqu’à ce que le monde cesse d’exister !

Même si le message un brin pessimiste de Leona ressemble à un prétexte pour baiser pendant que le monde s’effondre, il n’en reste pas moins que FFF est une association qui a permis de financer une dizaine de projets. Refuges de biodiversités, centres culturels, communautés écoresponsables… ces projets, petits par la taille, sont grands symboliquement. Là où personne ne pose les yeux habituellement, là où personne ne lève le petit doigt, une petite bande de naturistes se relèvent les manches et agissent. Et même si FFF n’est qu’une goutte d’eau qui ne deviendra jamais un fleuve, voir des corps loin des standards de l’industrie du porno ça ne sauve pas les forêts mais ça fait du bien…

MonsieurBritsh

Élucubration précoce

La légende veut qu’un standard vidéo ne pourrait se développer que si l’industrie du porno ne l’adopte. Rappelez-vous la VHS, ces « cassettes vidéos » sur lesquelles vous enregistriez des documentaires de Canal+, elle se serait développée grâce au porno. Pour le Blu Ray, même croyance. Il se serait imposé dans nos foyers car l’industrie du X l’aurait préféré au HD DVD. Les casques de réalité virtuelle ? Certains n’imaginent pas l’essor de la réalité virtuelle sans un coup de pouce de la pornographie. Alors, le porno a-t-il tant de pouvoir que cela ? Sur les formats vidéos, non ! Sur les consommateurs de vidéos, oui ! Quel est ce pouvoir et qui dirige le porno ? Enquête sur le discret lobby du micropénis qui pousse les hommes vers la dépression.

Les lobbies sont des groupes de pression dont les intérêts sont économiques. Mais ce n’est pas le cas du lobby du micropénis qui dirige l’industrie du porno depuis le milieu des années 80. Sont intérêt est avant tout vengeur. Rappelons d’abord ce qu’est un micropénis pour les quelques lect-eurs-rices qui en auraient déjà tâtés sans pouvoir mettre un nom dessus. Dans le monde ammoniacal de l’urologie il s’agit d’un cas clinique de pénis dont la taille en érection ne dépasse pas les 8 cm, soit l’équivalent d’un briquet. Mais dans le reste du monde, le micropénis n’est rien d’autre qu’une petite bite sujette aux railleries. Imaginez des hommes atteints de rachitisme génital, qui depuis des millions d’années subissent les pires quolibets de la part des autres mâles.

« Je suis pour l’égalité des sexes, je prendrai moi-même les mesures. » disait Thierry Le Luron. Mais on ne peut aller contre la nature Thierry, il y aura toujours des gens avec des petits pénis et des gens pour s’en moquer. Et que celui qui n’a jamais rigolé en voyant un clown sur un mini-vélo me jette la première pierre !

Ô que les hommes sont cruels entre eux dans la moiteur des douches collectives.

Un beau jour, las d’être pointés du doigt, ces hommes que la nature a bafoué décidèrent de s’unir. Puisque leurs pénis avaient souffert durant des siècles des pires moqueries, alors nos pénis et surtout son cortège d’accessoires devaient souffrir à leur tour. Pour y parvenir, ils décidèrent de faire pression dans de nombreux domaines afin de radicalement transformer nos modes de vie. Un lobby était né et nos vies seraient désormais placées sous le signe de la souffrance phallique. Il suffit d’écouter le petit Matthias de 4ème b pour juger du degré de souffrance: « Aie ! Putain, ça fait trop mal ! » (à noter que le petit Matthias venait de recevoir le pied d’un camarade dans les bourses).

Les bourses ou la vie ! 

Tout commence en Angleterre, au 18ème siècle avec l’invention du baseball. Sport au combien vicieux où à tout moment de la partie vous pouvez recevoir une balle à 160 km/h dans le service trois pièces. Les lobbyistes frappent fort en imposant ce nouveau sport, mais ils n’avaient pas envisagé l’invention de la coquille de protection. Peu importe, ils répliquent en 1884 en poussant le britannique John K. Starley à inventer la bicyclette moderne. Cet engin pervers avec son cadre horizontal (appelé cadre en diamant, peut être en hommage aux bijoux de famille) qui peut vous rappeler à tout moment que vous êtes un homme. Vous aurez compris leur démarche. 

Ainsi d’inventions en inventions ils transformèrent nos modes de vie. Je vous laisse le soin de trouver d’autres loisirs ou objets dont les inventeurs avaient semble-t-il quelques complexes anatomiques.

Alors on cire sa botte ?

Mais le lobby du micropénis ne s’est pas limité à la douleur physique. Oh que non ! Ils cherchèrent à blesser l’esprit car la douleur psychique, contrairement à la douleur physique, ne s’estompe jamais avec le temps ou les soins. Ainsi les lobbyistes investissent le monde du porno dans les années 80 et imposent au monde des acteurs aux mensurations éléphantesques. Quel adolescent ne s’est jamais senti complexé lorsque honteusement caché dans la pénombre de sa chambre, il visionne ce que le 7ème art fait de plus luxurieux. Quel homme n’a jamais appréhendé le regard de sa nouvelle partenaire quand avant l’acte son esprit déluré lui rappelle que certains hommes ont une boîte de PIM’S® entre les jambes. Nous (enfin surtout vous) sommes devenus à notre tour des micropénis. Victoire ! 

Mais les femmes dans tout ça, me direz-vous ? Le lobby du micropénis n’a rien contre les femmes. Les femmes ne se moquent pas car peu importe la taille du briquet du moment qu’il vous met le feu. Mais peut être me trompe-je, après tout je ne suis pas une femme et encore moins fumeur. Par ailleurs, en cherchant bien on devrait pouvoir trouver un lobby des petits seins.

Uchronie brigade spéciale

Et si internet n’avait pas existé ? La cyber-criminalité n’aurait jamais vu le jour ! Sans cyber-criminalité, pas de cyber-gendarmerie ! Sans cyber-gendarmerie pas d’interview de gendarmes de 2018 devant des ordinateurs sous Windows XP  ! Alors à quoi aurait-on pu occuper des fonctionnaires ? Voici ce qui ce serait passé sans internet.

livre d'or

Territoire de liberté pour beaucoup, les livres d’or ne sont pour certains qu’une zone de non-droit où tout semble permis. Nombre de livres d’or sont bafoués par des dessins lubriques ou des insultes, alors même que des enfants aiment à parcourir ces ouvrages. On ne le sait que trop à la caserne de Saint-Martin-lès-Langres, où est basée depuis 2009 la division de lutte contre la « paper-criminalité » de la gendarmerie nationale. Rencontre avec l’adjudant Francis, patron de la cellule spécialisée.

Un super moment dans ce musée. Belle découverte, nous reviendrons. Alice et Joël.

Tout signataire de livre d’or peut signaler une infraction aux gendarmes via lettre recommandée. Outre ces signalements c’est en parcourant les expositions et les mariages que les enquêteurs vont constater les infractions et ouvrir une procédure. « Chacun a sa spécialité ici, indique l’adjudant Francis, mais il nous arrive d’orienter nos recherches en fonction des événements ». Ainsi, après les propositions de rendez-vous coquins dans le livre de l’écomusée de la communauté de communes du Creusot Montceau, les gendarmes se sont-ils mis en quête des « BMB28 », comprendre : bô mec brun de 28 ans. « Ce n’est pas comme si on cherchait une aiguille dans une botte de foin, estime l’adjudant. On ouvre la botte de foin… et des aiguilles, on en trouve plein. Bref, c’est une botte d’aiguilles ». Racolage, insultes, faux numéros de téléphone, dessins suggestifs, pages pliées, déchirées… la liste est longue. « En 2017, nous avons initié 5 procédures, dont 3 pour dessins  obscènes, continue le patron de la division. » Et l’adjudant de rappeler que pour éviter un drame, « il faut aussi que les parents ne laissent pas les enfants seuls dans les musés ».

Je suce des bites tous les samedis derrière la statue de Napoléon. Tel moi au 06…

Il arrive qu’un signalement débouche sur une vaste opération. Sur la base d’un simple signalement par un restaurateur picard et après six mois a éplucher les livres d’or et de réservation de tous les restaurants de la région, les paper-gendarmes de Saint-Martin-lès-Langres ont pu lancer en octobre 2015 l’opération « stabilo ». Résultat: l’interpellation de 4 touristes vosgiens coupables de dessins de verges dans 8 restaurants de la région. Ce vaste coup de filet a été mené par 5 gendarmes et 1 graphologue. « On est content quand on a ce genre de résultats, admet fièrement l’adjudant Francis, c’est l’innocence de nos enfants qui est préservée ! ». En 2019, l’adjudant Francis prendra le commandement d’une toute nouvelle cellule anti-terroriste, le Groupe d’Intervention de la Gendarmerie Nationale des Sanitaires Autoroutiers (GIGNsa). « La faïence des murs des toilettes d’autoroutes est le théâtre de toutes les obscénités, la violence visuelle y est exacerbée. C’est une criminalité de l’extrême qui mobilisera l’élite de la gendarmerie »

La bande son de ma vie. #3 – Ram

Une rétrospective discographique de mes 30 (et quelques) premières années de vie, ou le bon goût en une centaine d’albums* plus ou moins « mainstream ». La playlist de ma vie à retrouver sur Deezer : La bande son de MonsieurBritsh

#3 – Ram (1971)

– Paul McCartney –

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En écoute gratuite et légale sur Deezer

Une critique de l’album sur PlanetGong

 

Genre : Rock

Autour de l’album : La création des Wings

A écouter si vous avez aimé : The beach boys – Surf’s up (1971)

Mon titre de l’album : Monkberry Moon Delight

Mon souvenir lié à l’album : la thèse

 

 

*librement inspiré du Hall of Fame du site PlanetGong

La bande son de ma vie. #2 – Low

Une rétrospective discographique de mes 30 (et quelques) premières années de vie, ou le bon goût en une centaine d’albums* plus ou moins « mainstream ». La playlist de ma vie à retrouver sur Deezer : La bande son de MonsieurBritsh

 

#2

– David Bowie –

Low (1977)

 

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En écoute gratuite et légale sur Deezer

Un article de Slate sur la trilogie berlinoise, période d’enregistrement de Low

 

Genre : Art Rock / Ambient

Autour de l’album : Brian Eno

A écouter si vous avez aimé : David Bowie – Heroes (1977)

Mon titre de l’album : Sound and vision

Mon souvenir lié à l’album : le passage à la trentaine

 

 

*librement inspiré du Hall of Fame du site PlanetGong

Faits d’Isère – Vol dans un magasin de musique : plusieurs milliards d’euros de préjudice

13 avril 2017

Le Air Guitar Center de Mens (38), spécialisé dans la maintenance et le dépannage de guitares et batteries pour les pistes de danse en fin de soirée a été la cible d’un vol, dans la nuit de samedi à dimanche. Après s’être introduits sur le site, les malfaiteurs ont dérobé, dans le magasin, de nombreuses pièces détachées : frets, cordes, manches, cimballes, etc. D’après le propriétaire des lieux, le préjudice s’élèverait à plusieurs milliards d’euros (sic). Le colonel Francis, de la gendarmerie de Mens, témoigne « Nous n’avons trouvé aucune trace du passage des malfaiteurs, nous devons avoir à faire à une bande de professionnels très bien organisée ! J’ai demandé l’intervention d’un mime professionnel pour examiner les lieux du cambriolage. » Interrogé sur la pertinence d’utiliser un homme de spectacle pour mener une enquête, le colonel répond « Croyez-moi, j’ai vu une fois ce mime tirer une valise qu’une centaine de personnes ne pouvaient voir… Pourquoi ne pourrait-il pas voir à nouveau ce que personne ne voit (i.e. les preuves)… »

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La bande son de ma vie. #1 – The piper at the gates of dawn

Une rétrospective discographique de mes 30 (et quelques) premières années de vie, ou le bon goût en une centaine d’albums* plus ou moins « mainstream ». La playlist de ma vie à retrouver sur Deezer : La bande son de MonsieurBritsh

 

#1

– Pink Floyd –

The piper at the gates of dawn (1967)

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En écoute gratuite et légale sur Deezer

Une critique gratuite et légale sur PlanetGong

 

Genre : Rock Psychédélique / Space Rock

Autour de l’album : Syd Barrett

A écouter si vous avez aimé : Pink Floyd – A saucerful of secrets (1968)

Mon titre de l’album : Matilda Mother

Mon souvenir lié à l’album : L’adolescence

 

 

*librement inspiré du Hall of Fame du site PlanetGong

Du mauvais effet des herbicides sur les mauvaises herbes

Le professeur Gilles-Eric Séralini avait montré il y a peu l’impact néfaste des OGM et du Roundup sur des rats (sources). L’étude très controversée avait divisé la sphère scientifique en deux mais avait eu le mérite de susciter le débat citoyen. Ce débat avait lui-même divisé la sphère publique en deux. L’hypothétique effet néfaste possible des OGM et des désherbants divise (toujours en deux) encore aujourd’hui. Une nouvelle étude publiée il y a peu dans le prestigieux journal scientifique Annals of Experimental and Approximately Sciences of Botany, par l’équipe du professeur Sylvain-Paul Torino du Laboratoire Wallon d’Évidence Statistique et Botanique de Binche, devrait à nouveau diviser les sphères scientifiques et publiques en deux (soit quatre demies sphères).

Depuis 2008, l’équipe du professeur Torino (auteur d’une précédente étude sur les effets à long terme du piétinement des allées enherbées sur la prolifération des merles en zone péri-urbaine) s’est engagée dans un programme de recherche visant à montrer la toxicité des herbicides. « Il y a méprise sur la réelle toxicité des pesticides », précise le professeur Torino, « notre étude le confirme et démontre par a + b cosinus c, que les études de toxicité réalisées sur les produits commerciaux sont minimisées ». « Nous avons réalisé une étude statistique sur les données de plus de 200 articles scientifiques traitant de quatre herbicides couramment utilisés dans le monde, le constat fut sans équivoque ! » En effet, l’équipe belge a montré que 100% des échantillons de mauvaises herbes étaient détruits par l’usage d’herbicides. « C’est aux gouvernements maintenant d’agir et de mettre fin au scandale des études non indépendantes, ajoute le professeur Torino, ou une nouvelle crise sanitaire pourrait voir le jour ! »

Menthe poivrée – 1

Roman feuilleton publié originellement en anglais sous le titre The Sommer’s summer

toot-tone_enplacesJ ’avais passé la nuit entière à chercher un titre au premier volume de mes mémoires, volume traitant de mon enfance dans le pays d’Auge. Ce n’était plus la nuit comme ce n’était pas encore le matin quand je tins enfin mon titre. Tout est bon dans le cochon sauf le pipi et le caca. « Magistral ! pensais-je alors.» « Bien meilleur que Rousseau et ses Confessions de lopette, surenchéris-je. » Alors que j’allais en venir à Chateaubriand en lui imposant le sobriquet d’enculeur de vaginettes, la sonnerie du téléphone me fit sortir de mes pensées persifleuses.

― Inspecteur Sommer, j’écoute ! Ah chef c’est vous ! Oui, oui… non, oui, tac-tac, où, ah ! Très bien j’arrive !
Un meurtre dans une résidence bourgeoise près de Vesoul. Le chef avait besoin du meilleur inspecteur pour cette affaire. Il avait besoin de moi. Je sautai dans un slip et enfilai ma voiture direction Vesoul.
― Ah vous voilà Sommer ! me dit le chef en me voyant arriver sur les lieux du crime.
― Commissaire ! le saluai-je.
― Je vous ai mis sur cette affaire car vous êtes le seul agent…
― A la hauteur pour cette affaire, coupai-je le chef un brin d’arrogance dans la voix.
― … disponible, reprit le chef en me dévisageant.
― Hé, hé, hé ! grimaçai-je alors un brin de honte dans la voix. Alors chef, où est notre macchabée ? repris-je rapidement afin de m’interdire de verser une larme.
Le chef me conduit à l’intérieur d’une vaste demeure luxueuse, direction une chambre à l’étage. En entrant dans la chambre je vis posé sur une table de nuit le cadavre d’un cigare et une paire de lunettes pour manchot.
― Voici le cadavre, dit le chef en désignant un mort au sol.
― Mon dieu ! Il…
Je ne pu en dire plus l’espace d’une seconde, la seconde passée je mis fin au suspense et repris:
― Mon Dieu ! Il a laissé sa télé en veille ! m’écriai-je alors en dévisageant le poste de télévision. Et la planète putain ! grommelai-je en vérifiant par la fenêtre que personne ne touchait à mon 4×4.
― Calmez-vous Sommer, dit le chef. C’est la femme de ménage qui l’a trouvé ce matin avec un poignard dans le dos. D’après elle, il ne devait pas être là ce matin, il…
J’observai le corps tout en écoutant le chef. Mais difficile d’observer le corps alors que le chef avait changé de moustache ! Tiens, je suis prêt à parier qu’il s’est fait une couleur à la moustache, pensai-je. Je devrais essayer la moustache. C’est classe la moustache en fait…
― … et son frère est dans l’import-export. Compris Sommer ? me demanda le chef sceptique.
― Ah ! L’import-export ! Métier noble… tentai-je.
― Le légiste ne va pas tarder, je vais jeter un œil dans les autres chambres en attendant, occupez-vous de celle-ci, ajouta-t-il en quittant la chambre du crime l’air dépité.
Je fouillai la pièce de tout mon zèle, de tout mon cœur, de toute mon âme, mais ne trouvai rien de suspect si ce n’est…. Le chef revint dans la chambre accompagné du médecin légiste.
― Je n’ai rien découvert Sommer, si ce n’est une boîte de suppositoires à l’eucalyptus pour les hémorroïdes, me dit le chef.
― Ah, ça expliquerait alors l’odeur mentholée de l’anus du cadavre… et le sang, dis-je.
Le sourire du chef s’effaça de son visage pour laisser place à l’incompréhension. Le médecin rota.
― Je pense que la scientifique aura plus de chances que nous pour trouver des indices, reprit le chef. Je vous laisse. Je compte sur vous pour cette affaire Sommer ! Ne me refaites pas le coup de l’affaire Tamoshi… Tamoshi… Tamoshi… Tamoshi… Taaaamoooshhh   FLASHBACK !
« Sommer ! Vous avez dépassé les bornes, au delà de l’extrême limite ! La femme de M. Tamoshi est la fille d’un riche dignitaire japonais. Nous avons frôlé l’incident diplomatique. C’est la dernière… »

A suivre.

britsh

118 av. J.C. Via Domitia

Nous sommes en 118 avant J.C. Massalia (Marseille) est une cité très prospère, tournée vers le commerce maritime, qui a été fondée près de 5 siècles auparavant par une poignée de grecs originaires de Phocée (aujourd’hui Izmir en Turquie). La cité phocéenne connaît la paix depuis que sa puissante alliée Rome est venue « pacifier » le sud de la Gaule à plusieurs reprises au cours des 10 dernières années. Mais aujourd’hui l’allié romain est devenu quelque peu « envahissant ».

phocée

A l’ouest de Massalia, de l’autre côté des Pyrénées, l’Hispanie (Espagne) est romaine. A l’est, au delà des Alpes, la Gaule cisalpine (nord de l’Italie) est romaine. Entre ces deux montagnes, Rome a fondé la colonie Aquae Sextiae (Aix-en-Provence) en 125 av. J.C. et de nombreuses terres dans les zones pacifiées ont été distribuées à des romains. Domitius Ahenobarbus, consul romain présent en Gaule depuis 121 av. J.C, entreprend en cette année -118 la construction d’une voie à travers le sud de la Gaule afin de relier la Gaule cisalpine à l’Hispanie et ainsi faciliter les échanges commerciaux et les transports de troupes.

viadomitia_map

 La voie romaine est tracée, défrichée, nivelée, en partie pavée et aménagée. Son tracé évite sciemment le territoire de Massalia et une nouvelle colonie reliée à la mer est construite : Colonia Narbo Martius (Narbonne). Narbo est clairement créée pour concurrencer Massalia sur le commerce maritime. Rome cherche à asseoir son autorité dans la région, qu’elle soit territoriale ou commerciale, en construisant cette toute première voie romaine de Gaule: la via domitia.

 

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Nous sommes en 117 av. J.C., la via domitia est terminée. Narbo va devenir la ville la plus importante du sud de la Gaule. Massalia restera une cité indépendante alliée de Rome jusqu’en 49 av. J.C. avec l’arrivée de Jules César… mais là est une autre histoire !